jeudi 29 décembre 2011

La gastro-entérite : prévention et soin

Qu'est-ce que c'est ?
Une gastro-entérite est une infection inflammatoire du système digestif pouvant entraîner de la nausée, des vomissements, des crampes abdominales, des flatulences et de la diarrhée, ainsi que de la déshydratation, de la fièvre et de la céphalée (mal de tête).
La gastro-entérite peut être d'origine bactérienne, c'est-à-dire due à la consommation d'eau ou de nourriture contaminée par des bactéries, telles que les colibacilles présentes dans les selles (mieux connue sous le nom de bactérie E. coli), les salmonelles (causant la salmonellose), la bacille virgule Vibrio cholerae, causant le choléra, ou la bactérie Shigella causant la shigellose.
Des symptômes de gastro-entérite peuvent aussi être dus à des parasites internes, protozoaires ou amibes pathogènes, tel que le Entamoeba histolytica provoquant la dysenterie amibienne ou amibiase généralement due à des installations sanitaires absentes ou inadéquates.
Cependant, dans les deux tiers des cas, elle est causée par des virus comme par exemple le Rotavirus, (provoquant en particulier la gastro-entérite infantile ou GEI), le Norovirus (dont le Virus de Norwalk), l'Adenovirus, de Calicivirus et l'Astrovirus.
La gastro-entérite est communément appelée « grippe intestinale » (terme inadéquat mais très répandu), lorsqu’elle est causée par un virus, et « empoisonnement alimentaire » ou plus justement « intoxication alimentaire » lorsque causée par une bactérie. (www.wikipedia.org)


Comment le diagnostiquer (savoir qu'on l'a attrapé) ?
Les symptômes habituels de la gastro-entérite sont des nausées, la perte d'appétit, crampes abdominales et vomissements qui apparaissent brutalement, de la diarrhée, de la fièvre et des céphalées (maux de tête).
Les symptômes communément associés à la gastro-entérite, c'est-à-dire principalement les vomissements et la diarrhée, peuvent également être signes d'un empoisonnement (fruits de mer, champignons toxiques) ou d'infections systémiques (pneumonie, septicémie, etc.). Par un interrogatoire précis et le contexte clinique, il sera possible d'éliminer ces hypothèses.
La gastro-entérite peut parfois déboucher sur des complications telles que la déshydratation, pouvant même conduire à une hospitalisation. Les personnes à risque sont les jeunes enfants et les nourrissons, les personnes âgées, et les personnes ayant un système immunitaire affaibli par une maladie (VIH par exemple). Les signes de la déshydratation sont une sécheresse de la peau et de la bouche, les yeux et les parties molles du crâne (chez les nourrissons) enfoncées, des faiblesses, crampes, et perte de poids, et des urines moins fréquentes et plus foncées que d'habitude.
Si l'on suspecte une gastro-entérite d'origine bactérienne, il est possible d'effectuer une analyse des selles au laboratoire (coproculture) à la recherche de la bactérie en cause.


Comment le prévenir ?
La gastro-entérite se transmet en consommant des aliments ou de l'eau contaminés, ainsi que par contact direct avec les malades. En période à risque (hivernale) ou lorsqu'un membre de la famille est malade, les actions suivantes permettent de lutter contre la propagation de la gastro-entérite. Ce sont des gestes simples comme les suivants, qui permettent d'éviter les épidémies :
  • Attention à l’hygiène des mains et des surfaces : se laver les mains avant de préparer et de prendre les repas, particulièrement en période d'épidémie (hivernale). Il faut aussi se laver les mains après être allé aux toilettes ou avoir changé un nourrisson…
  • Attention à la préparation des repas. Lors de la préparation des repas, appliquer des règles d’hygiène strictes (lavage des mains, etc...). Les personnes malades ne doivent évidemment pas participer à la préparation des repas. Éviter également de partager les verres d’eau ou les couverts à table.


Comment le soigner lorsqu'on est atteint ?
La plupart des gens se rétablissent d'eux-mêmes en un ou deux jours sans traitement particulier autre que les mesures suivantes :
  • Se reposer, au lit idéalement, le temps que la douleur cesse ;
  • Ne pas manger durant quelques heures pour permettre au système digestif de récupérer ;
  • Boire autant que possible de petites gorgées d'eau pour un équivalent de 8 à 16 verres par jour minimum. Boire augmentera la diarrhée mais si le patient reste sans boire, il se déshydrate progressivement. Selon la « Corporation des Sciences de la Santé de l'Atlantique », ne prenez pas de boisson pour athlètes ou de jus de fruits. Ces boissons contiennent une quantité excessive de sucre et une quantité insuffisante d’électrolytes pour remplacer ceux qui sont éliminés à cause de la diarrhée. Éviter l'alcool, qui a l'effet non souhaité d'augmenter les pertes d'eau et de sels minéraux. Évitez tout produit laitier et les œufs ;
  • Une fois les nausées disparues, reprendre progressivement une alimentation solide en privilégiant certains aliments plus faciles à digérer. Cesser de manger en cas de malaise.
Outre un éventuel traitement médicamenteux, boire des préparations liquides riches en électrolytes pour éviter la déshydratation ; la réintroduction précoce des aliments, incluant les fibres alimentaires, aide à contrôler plus rapidement les symptômes. Parfois cela ne suffit pas. Manger et boire en petites quantités : éviter les breuvages excessivement sucrés qui (par phénomène d'osmose) entretiennent les diarrhées, sans se limiter à la diète BRATT (banane, riz, compote de pomme, thé, et pain grillé)

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